L’intitulé «cantate profane» n'est peut être pas le mot le plus approprié pour décrire le style de "Talua", seul Bernard HAILLANT, qui nous a quitté en 2002, aurait pu trouver le terme juste. La lecture de l'instrumentation montre l'ambition : faire chanter trois chœurs d'enfants avec trois chœurs d'hommes avec autant de guitares, saxophones, flûtes ou percussions, sans oublier les solistes, enfants ou adultes. La pièce met le cœur au large, comme une croisière en goélette, sans peur des vagues ni du grand air, pour rejoindre le port rêvé, trop beau, trop loin.

Aspects techniques et pédagogiques
Le pari, est de faire jouer un grand nombre de personnes ensemble. Mais c'est aussi l'intérêt d'un tel défi : s'il y a difficulté, c'est pour le chef d'orchestre, plus que pour les choristes et instrumentistes. Il n'y a donc «pas de problème», comme disent ceux qui s'intéressent avant tout aux aventures proposées, plus qu'aux obstacles éventuels. La partition ne dit pas tout, une telle cantate appelle une mise en espace à la hauteur des ambitions musicales.

Orchestration : 2 chœurs d’adultes, 3 chœurs d'enfants, 3 chœurs d'hommes, solistes, 3 flûtes à bec (sopr., tén.), piccolo, 3 guitares 3 saxophones (sopr., bar.), ukulélé, tambour, bongoes, bendir, bâton de pluie