Le texte de Gilbert LAFFAILLE est tango, complètement tango. Sur l'air de « Fais-moi peur » et le cortège d'horreurs qui enchantent les enfants, il a réussi une chanson digne des meilleurs films d'épouvante. Bien sûr, on ne croit pas complètement aux histoires de vampires et de tyrannosaures, mais il est impossible de résister aux doubles-croches marquant, mieux que tout autre image, l'effroi où nous plonge les coins noirs derrière la porte, sous les marches qui grincent à l'entrée du souterrain qui part de la penderie, sans parler de l'horreur de bestiole veillant au pied du lit...

Aspects techniques et pédagogiques
L'amplitude mélodique est relativement étendue (du la3 au ré4), mais impossible de faire sonner autrement un tango, surtout avec les horreurs de ce qui se passe dans les tréfonds de l'imaginaire, et la pointe d'humour qui se doit de chanter avec désinvolture apparente les pires épouvantes : le registre grave et le registre aigu s'imposent musicalement parlant.

Orchestration : voix, 2 guitare, basse