Les chansons de Claudine Lebègue sont un monde. Un univers peuplé de frissons, de bêtes, petites, grosses, bruyantes, qui sifflent et des crevettes affalées complètement muettes, c'est agaçant, et Suzette n'a plus sommeil, mais on est si fragile, tout l'monde est petit quand la nuit vient. Tout cela va très vite, dans la tête, dans les paroles, dans la musique, sans oublier l'orchestre qui s'en mêle. Rien n'est triste avec Claudine, mais ce n'est pas par facilité. Pour se tirer d'affaire, on peut faire la causette ou pousser de temps en temps un grand cri avec les indiens...

Aspects techniques et pédagogiques
La chanson est proche de l'esprit de Boris Vian. C'est dire que l'on n'a pas de temps à perdre en jérémiades, que rien n'est sérieux, mais que tout est important et qu’il faut s'éclaircir la voix et l'esprit avec un élixir d'humour. Rien ne saurait être plus tragique pour la santé des enfants, et de ceux qui les écoutent, que d'enfoncer de telles chansons dans l'ennui insoluble qui guettent les exercices et autres apprentissages musicaux à visée pédagogique.

Orchestration : piano, 2 flûtes traversières, clarinette si b, basson, basse, percussions