Périodiquement Mômeludies recevait la demande de savoir si dans les publications à venir on aurait la chance d’avoir un jour un canon. Lorsqu’un musicien va faire chanter des enfants à l’étranger, un titre fait partie du box-office : « Frères Jacques ». Il est bon et salutaire de faire chanter Frères Jacques. Certes. M’enfin ! aurait dit Gaston Lagaffe. Z’avez rien d’autre ?

Avec « Slippy eel », c’est enfin une première réponse, et qui nous vient justement de l’étranger. Sonia Mokhtari, musicienne qui a fait ses études au CFMI de Lyon, est professeur de musique à l’école française de San Francisco, et a composé pour les enfants de son établissement un canon bilingue (français et anglais) : le comité de lecture en a apprécié la facture : on peut espérer que d’autres musiciens l’enrichiront en adaptant à leur tour des paroles turques, arabes, catalanes, portugaises…

Aspects techniques et pédagogiques

Le principe d’un canon est que la ligne mélodique doit être simple et rythmiquement aisée à intégrer pour que des jeunes chanteurs pas trop expérimentés en matière de polyphonie puissent rapidement surmonter les difficultés et prendre un réel plaisir vocal à l’exécution. Ce canon comprend trois motifs chantés et un quatrième confié aux percussions corporelles. Un accompagnement piano est fourni, enrichissant la texture harmonique (mais n’est pas indispensable). La compositrice propose trois modes d’interprétation de manière à répondre aux situations diverses rencontrées dans les classes.