Watani, Ilhai, Wara Al Khrif

Recueil de 3 poèmes de Mahmoud Darwich mis en musique par Ridha Benmansour

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Fiche technique

Auteur Mahmoud Darwich
Compositeur Ridha Benmansour
Année de création 2015
Lieu de création Jéricho (Palestine)
Niveau facile
Age des enfants 8-16 ans
Nombre d'enfants 10 à 50
Durée 3 chants de 2 minutes
Notation musicale Conventionnelle
Style oriental
Forme Chanson
Nombre de voix d'enfants 1 voix
Langue Arabe
Style vocal Chanté
Accompagnement oud ou autre ad lib
Contenu de la partition texte en arabe et en phonétique

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Histoire d’une chanson

De la Tunisie à la Palestine, il n’y a que la Méditerranée à traverser, autrement dit faire un trajet inverse de celui que fit Didon, princesse phénicienne, quittant la ville de Tyr pour éviter une guerre civile et venant fonder Carthage. C’était l’ambition de Ridha Benmansour, professeur à l’Institut supérieur de musique de Tunis, qui devait venir participer à un stage de formation à l’intention des enseignants des écoles primaires du gouvernorat de Jéricho prolongé par la réalisation d’une cantate avec une quarantaine d’enfants. Le projet n’a pu se réaliser pour des questions de visa mais se réalisera peut-être un jour.

Ridha Benmansour, ne pouvant être présent, composa trois chansons sur des poèmes de Mahmoud Darwich, qui furent chantées lors d’un spectacle à Jéricho dans le Jardin de la Source (Spring Ein Es Sultan), organisé par une association locale, Sanad, avec le soutien d’une association lyonnaise, Afak, et d’une association de l’Ain, Clavichords.

D’autres opérations de formation en diverses villes de Palestine, notamment sous l’égide de l’Alliance française de Bethlehem, ont mis à leur répertoire ces chansons, qui ont rapidement été adoptées et souvent reprises. Plusieurs raisons peuvent expliquer cet engouement. En premier lieu certes le choix des textes, Mahmoud Darwich étant le poète le plus célèbre de la Palestine et reconnu dans le monde entier comme l’un des plus grands auteurs de la littérature orientale. En second lieu le fait que la mélodie soit composée par un musicien de culture orientale, vivant dans un pays, la Tunisie, dont l’évolution politique a profondément marqué l’ensemble des pays arabes et dont la sensibilité est totalement en phase avec les aspirations des territoires bordant la Méditerranée.

Il y a une autre raison. Lors de toutes les manifestations importantes en Palestine, en finale du rassemblement est très souvent chanté l’hymne « Mawtani», hymne national qui a accompagné tous les événements depuis 1947 (avant d’être remplacé par un autre hymne officiel mais qui dans la culture populaire n’a pas la même charge émotive). Il est considéré comme le chant de l'unité arabe et le chant de soutien à la cause palestinienne, et que toute la population des enfants et des adultes chantent debout à pleine voix :

Ma patrie, ma patrie,

Vigueur et beauté, splendeur et pureté...

sur tes collines

Vie et délivrance, bonheur et espoir...

dans tes airs

Te verrai-je ? te verrai-je ?

En paix et prospère, victorieuse et honorée ?

Quand une chanson commence par « Watani » (Mon pays), nul doute que l’association se fait immédiatement dans les esprits avec l’hymne palestinien et contribue ainsi à lui donner pleine valeur, en Palestine comme en Tunisie. Les trois chansons de ce recueil sont une célébration de cette terre tant aimée de Mahmoud Darwich et dans lesquelles d’autres contrées méditerranéennes se reconnaîtront si Mômeludies poursuit sa diffusion.

C’est ainsi que se fait la genèse des chants populaires…

Retrouvez les enregistrements audio ici.

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