Le texte d'abord mérite arrêt, lecture lente, silencieuse, à haute voix, rêverie au sens de Gaston Bachelard qui associait ce mot à la poésie. Chaque strophe fourmille d'images inattendues qui embarquent loin du bulletin météorologique pour découvrir le temps qu'il fait dans le jardin intérieur de chacun.

La musique à son tour prend le relais. Concoctée par des amoureux de la chanson française, elle est tapissée d'harmonies virevoltantes entre tonalité mineure et atmosphère relative majeure, comme des nuages traversant un ciel qui hésite sur la couleur à tenir.

Aspects techniques et pédagogiques
L'extrême simplicité orchestrale ne doit pas tromper : les instruments (piano et clarinette si b) laissent la place la plus grande aux deux voix, ce qui ne simplifie pas la tâche, mais la rend encore plus attachante. Quelques départs après le temps ou finales syncopées exigent qu'au préalable les apprentissages rythmiques soient faits avec soin, pour que les enfants chantent soupirs et quarts de soupirs avec souplesse et non dans le stress.